samedi 3 février 2007
La psychologie des joueurs d'échecs
Le Docteur Reuben Fine (1914-1993) fut vainqueur du tournoi d'Amsterdam de 1938 auquel participèrent les ex-champions du monde Euwe et Capablanca, le champion en titre Alekhine et son dauphin Botvinnik. Mais il ne s'est pas contenté d'être un grand champion d'échecs, il fut également un remarquable psychanalyste. Une fois retiré de la compétition, le Dr Fine se consacra à l'étude de la psychologie des joueurs. Il s'est attaché à l'activité mentale en séparant les champions d'échecs en deux groupes, les "héros" et les "non-héros". Les premiers se servent des échecs pour combler leurs rêves d'omnipotence: "avec le temps (écrit-il), ils peuvent se laisser emporter par une régression inquiétante". Fine pensait sûrement au cas de Rubinstein qui, à partir de 1932, se croyait tellement persécuté que, si un inconnu pénétrait dans sa chambre, le grand maître filait comme une flèche ou se jetait par la fenêtre ! Les "non-héros" pour lesquels les échecs constituent une activité de plus parmi leur diverses préoccupations intellectuelles sont, assurait Fine, psychologiquement sains, ne souffrent d'aucun trouble mental et n'utilisent pas l'art échiquéen pour flatter leur mégalomanie. OUF, nous sommes sauvés !
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« Celui qui prend des risques peut perdre, celui qui n'en prend pas perd toujours » Xavier Tartacover, grand maître international d'échecs (1887-1956)
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